Le vilebrequin est la pièce maîtresse du moteur. C'est lui, avec les bielles, qui transforme les mouvements rectilignes des pistons en un mouvement rotatif exploitable pour la propulsion du véhicule. La puissance, déterminée en partie par le volume du moteur, doit donc être rendue utilisable avec le minimum de pertes d'énergie possibles.
Il y a plus de 50 ans, on ajustait le vilebrequin au bloc et les bielles au vilebrequin grace au régule (aliage à base d'étain).
Cette technique demandait du temps, un savoir faire et de la présision, mais surtout, chaque portée était unique. Il nétait pas rare de trouver des différences de diamètre d'une portée à l'autre. Cela obligeait à travailler portée par portée et demandait un ajustage à chaque fois.
Avec l'augmentation de la précision d'usinage et la production de masse, sont apparus, dans les années 40, les coussinets minces.Le besoin d'uniformisation impliquait la réalisation en quantité des mêmes pièces pour faire baisser les coûts. Les coussinets présentaient l'avantage de s'ajuster, au micron, à tous les manetons et tourillons du vilebrequin. En cas d'usure, leur changement est rapide, sûr et si le besoin de rectifier le vilebrequin se présente (par manque de lubrification) on dispose alors des coussinets directement à la nouvelle cote de rectification.
La rectification d'un vilebrequin consiste à re-usiner les portées afin de pouvoir remonter des coussinets en cote réparation : +0.25 mm ou +0.50 mm ou plus encore (en pouce : +0.010" ou 0.020").
Il est possible de ne rectifier que les tourillons (paliers) ou que les manetons (bielles) mais, afin d'assurer une remise en état optimum, nous conseillons de faire rectifier toutes les portées en même temps.
Cette opération demande donc beaucoup de précision et de minutie car les jeux de fonctionnemlent, sur les moteurs modernes, sont généralement compris entre 2 et 7 centièmes au diamètre !